J’accuse hier
De ne pas être demain
J’accuse les heures
De courir
Comme des pantins naïfs
J’accuse l’arbre Battu
De céder à la brise
J’accuse la mort
De venir me chercher
Sur des tapis d’étoiles
Je t’accuse
D’être là où je ne suis pas
Je m’accuse d’éteindre
Les flambeaux du cosmos
Je m’accuse d’être l’arbre
Par la brise
Battu
Et s’il y eut un génie
Ce ne fut pas moi
Des trottoirs usés
Sous mes pieds d’enfant
Résonnent la vieillesse
De jours incurables