Catégorie : Déménagement, adaptation, immigration

Les règles du jeu

Les règles du jeu« En approchant de l’école et du parc, je remarquai une silhouette de l’autre côté de la rue qui courait elle aussi dans la même direction que moi. C’était lui ! Il était en retard comme moi ! Mon coeur se mit à battre la chamade.
Sans me voir, il traversa la rue en courant vers la porte d’entrée. Je le suivais de près. La cloche sonna. Il redoubla de vitesse avec moi à ses trousses. Il disparut dans les escaliers. J’étais trop énervée et essoufflée pour le rattraper. »

« Je voyais bien que je m’inventais une histoire qui n’existait pas vraiment ou du moins qui avait beaucoup plus d’importance dans ma tête que dans la réalité. »

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Contre vents et marées

Contre vents et marées« Impossible de dormir. Il faudrait que je couse mes paupières ensemble pour qu’elles restent fermées. J’ai chaud, j’ai froid, je tourne, me retourne. Mon esprit n’arrête pas de sauter d’un sujet à l’autre. Marie-Ange, le père de Céleste qui m’oblige à réfléchir au sens de la vie. Mon avenir. Le travail que j’aimerais trouver. La chorale. Le chant. L’amour. Une heure passe. Puis deux. J’ai toujours les yeux ouverts. Ils me brûlent.
Rien à faire. Autant me lever. Demain samedi. Pas d’école.
(…) je suis prête à explorer une autre de mes nuits blanches. »
« J’aime avoir des amies.
(…) Pour ces deux filles-là, je compte. Je suis utile. Je fais des choses avec elles. J’apprends aussi comment la vie peut être à la fois belle et laide… »

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La guerre des lumières

La guerre des lumières

« – On lui demande de décorer sa maison, il refuse et le lendemain, on lui apporte des décorations de Noël ! Vous ne trouvez pas ça un peu gros ? C’est presque de l’intimidation.
– Pas de l’intimidation, de l’intégration. On a donné aussi aux Kosky l’occasion de s’intégrer à leur quartier par ce cadeau. (…)
– Alors quelqu’un peut-il me dire pourquoi cette damnée tête de mule de Kosky ne se joint pas à notre liesse, à notre joie, à notre bonheur au lieu de les combattre ?
Le visage cramoisi, la bouche tordue par la colère, Ken Prescott gravit les marches de sa résidence en marmonnant jurons et menaces. »
« Cette année, promet mon père, vous allez en avoir plein la vue.
(…) La nuit, devant chez moi, il fera aussi clair que sur Broadway ! »

Édition 2011 (1ère parution en 2003)

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