Quelle vie de chien ! Les animaux
ont-ils une existence plus facile ?
Quels problèmes peuvent-ils bien
avoir ? Lorsqu’il y a prise de bec,
comment réagissent-ils ? Font-ils
l’autruche ? Se laissent-ils manger
la laine sur le dos ?
Dans ce nouveau recueil de contes, les différentes
créatures possèdent toujours ma voix, mais cette
fois, elles parlent fort ! Que ce soit pour dénoncer
le racisme ou se tenir debout contre la violence
conjugale, les animaux prennent le taureau par les
cornes. Très à cheval sur les principes, ces derniers
se soutiennent les uns les autres et s’ouvrent à la
différence.
Alors installez-vous confortablement et n’ayez pas
le cafard. Après tout, les chats retombent toujours
sur leurs pattes !
Catégorie : Multiculturalisme, racisme
Le tigre de porcelaine
Le concert qui permettrait à Clara d’entrer au Conservatoire va commencer quand ses parents, assis au premier rang, sont soudain chassés de leurs places par le couple Smith. Choquée, Clara est incapable de jouer.
Dans son esprit, tout s’emmêle. Les bombes du FLQ ; la Ville, qui projette de raser son quartier, menaçant l’imprimerie familiale ; le courage de Rosa Parks qui a su dire non au Blanc revendiquant sa place dans l’autobus ; les efforts des derniers mois, surtout, à s’exercer sous le regard du tigre de porcelaine.
Clara n’a pas fait tous ces sacrifices pour rien. Ce concert est le sien. Les Smith n’ont pas le droit de lui gâcher ce moment. Elle doit se faire respecter.
Maintenant !
Quand hurle la nuit
« Il attendit. Il attendit encore. Encore et encore, juste le temps qu’il fallait pour ne plus entendre le bruit des crocs.
Couché sous un drap de laine, Salicou tremblait un peu : et s’ils le confondaient vraiment avec un mouton?
Il espérait de toutes ses forces que les loups n’avaient plus faim, qu’ils n’auraient plus jamais faim.
Quand il fut à peu près certain que les loups avaient quitté la pièce le ventre plein, il se risqua à tendre l’oreille à l’extérieur du lit, comme un chasseur aux aguets.
Si ce n’était pas de son coeur qui bourdonnait si fort dans sa poitrine, on aurait pu entendre voler une mouche. »
« Les moutons bêlaient si fort qu’il dut se cacher sous son oreiller pour ne plus les entendre. »
Continuer la lecture